Si vous vous attardez à l’aube du côté du port de la Madelon, « le plus petit port de France » d’après la rumeur locale, peut-être croiserez-vous la silhouette de François Goudeau, appareil photo à la main ou plongé dans un instant de pure contemplation.

« J’y viens tout au long de l’année, confie le photographe, généralement le matin, pour me ressourcer et me charger en énergie. » Niché au cœur de la baie d’Authie, le spot est méconnu. « Je suis partagé entre la joie de faire connaître ce lieu, et l’envie qu’il reste secret », confesse François.

Au gré des saisons

Originaire de Groffliers, c’est à l’âge adulte qu’il redécouvre le site, au hasard d’un footing… et en tombe amoureux. Petit à petit, le coup de cœur se transforme en projet photographique. Son compte Instagram se remplit de vues plus surprenantes les unes que les autres.

Ce qu’il y a de remarquable ici, ce sont les variations de couleurs et d’ambiances, au fil des saisons et des marées.

François Goudeau, photographe passionné

Son moment favori ? Les 15 minutes qui précèdent et suivent le lever du soleil. À cette heure matinale, aucune pollution sonore ou lumineuse ne vient déranger le visiteur en quête de tranquillité. Bercé par le bruit de l’eau et le cri des canards, on ne croise guère que des chasseurs à la hutte, de retour de leur nuit de veille. « Je viens toujours avec une paire de bottes, raconte François, car mon parti-pris est de me placer au plus près de mon sujet. Les pieds dans l’eau, je peux rester de longues minutes immobile, à photographier la danse des barques ».

Florissant au Moyen-Âge, le port de la Madelon décline à la fin des années 70, avec l’ensablement de la baie. Ne demeure désormais à Waben qu’un minuscule port de plaisance, dont le ponton est réservé à l’entretien des bateaux. On y trouve un restaurant, offrant une charmante vue sur la baie, et quelques sentiers de randonnées.


Les conseils de François 

  • Les 15 minutes qui précèdent le lever du soleil ou suivent son coucher apportent les plus belles couleurs dans le ciel, surtout s’il est balayé de nuages d’altitude.
  • Approchez-vous de l’eau par la descente à bateau. Attention, elle peut être glissante !
  • Ne vous aventurez pas sur la slikke (la partie vaseuse).
  • Pro-fi-tez ! Ce moment, où le temps semble suspendu, vous permettra peut-être d’apercevoir un martin-pêcheur furtif filant au ras de l’eau…